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Par Margot Vanbert le 30 Novembre 2009 à 11:42Encore des prix: Automne 2009* Les 2ème et 3ème pris des Lettres d'amours de la Médiathèque Florian pour les lettre sde Catherine Le Roy et Véronique Baret.
Destination Bonheur
Pour te dire tout mon amour
Je ne prendrai aucun détour<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
Jinventerai des poèmes<o:p></o:p>
Qui te crieront combien je taime.
Chaque jour à tes côtés<o:p></o:p>Je técouterai rire et chanter<o:p></o:p>
Et lorsque nous serons éloignés<o:p></o:p>
Je tenverrai des avions de papier<o:p></o:p>
Sur lesquels jaurai décrit<o:p></o:p>
La place que tu as pris dans ma vie.
Je jetterai sur toi un vent de plume<o:p></o:p>Qui te protégera comme une bulle<o:p></o:p>
Pour que le souffle brûlant de mon amour<o:p></o:p>
Te réchauffe toujours avec humour.<o:p></o:p>
Même lors des journées sans soleil<o:p></o:p>
Je trouverai pour toi des arc-en-ciel<o:p></o:p>
Formés par les rayons de tes sourires<o:p></o:p>
Perçant les larmes de notre désir.<o:p></o:p>
Nous voguerons sur locéan de la volupté<o:p></o:p>
A bord dun simple radeau agrémenté<o:p></o:p>
Du tissage des fils de notre complicité<o:p></o:p>
Qui nous nourrira dune inépuisable gaîté.<o:p></o:p>
Nous braverons ainsi les éléments<o:p></o:p>
En osant nos rêves les plus déments<o:p></o:p>
A tes côtés, rien dinaccessible <o:p></o:p>
Tu me transmets un élan de vie indestructible.<o:p></o:p>
Notre embarquement me semble une évidence<o:p></o:p>
Perpétuons la connivence.<o:p></o:p>
Vers notre île damour le départ est immédiat <o:p></o:p>
Un aller simple : nous nen reviendrons pas !<o:p></o:p>
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Catherine Le Roy<o:p></o:p>
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Gabriel,
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51 ans, 7 mois et 13 jours. Lexactitude de mon calcul devrait te séduire, toi le matheux. Plus dun demi-siècle de vie commune On sest chicanés, on sest réconciliés, on sest empoignés, on sest enlacés, on sest engueulés, on sest réjouis, on a ri, on a pleuré, on a dansé, on a boudé.
Avec toi, le quotidien rimait avec fantaisie. Un jour, tu me promis un week-end en amoureux. Je choisis Venise. Tu bougonnas, prétendis lendroit surfait mais, pour me faire plaisir, réservas deux billets davion et un hôtel trois étoiles. Le grand luxe. Le jour du départ, une grève surprise des contrôleurs aériens cloua les jets au sol. Nous passâmes le week-end cloîtrés dans une chambre dhôtel miteuse de Roissy, faisant monter des sandwiches par le room service. Ce fut merveilleux. Inoubliable.
Nos relations furent souvent houleuses. Tu eus une maîtresse. La liaison fut intense. Interminable aussi. La jalousie me torturait. Ta maîtresse se nommait travail. Tu en étais obsédé, ramenant des dossiers le soir, marmonnant dans ton sommeil des équations incompréhensibles. Lorsque, à cran, je protestais vertement, tu mopposais tranquillement que, sans nul doute, je préférais que tu consacres ton temps au laboratoire plutôt quau bistrot. Ou à une autre femme.
Ces temps passionnés sont révolus. Tu es là-haut, endormi dans notre chambre. La maladie te ronge, infectant quelques cellules saines chaque jour. Elle ta pris ta vigueur. Et aussi ta liberté. Mais pas encore ton âme. Ni ton autodérision. À ton 77ème anniversaire, tu crias victoire sur les statistiques de mortalité masculine et prétendis battre celles des femmes : 84 ans. Mais ce dernier combat, tu le perdras. Car tu vas mourir, cette semaine ou la suivante. Les proches, enfants, amis, défilent à la maison, affligés. Mais pas moi. Moi, je suis presque sereine.
Nous passons nos journées tranquillement, calmement, toi dans le fauteuil et moi sur le canapé. Souvent sans rien faire. Telle la caricature de deux petits vieux rabougris dans leur maison solitaire ! Mais je continuerais ainsi à linfini, prenant soin de toi, remontant la couverture sur tes jambes ou tapportant un verre deau. Nous sommes ensemble et cela me suffit. Je vis des moments parfaits. Parmi les plus beaux de ma vie. Parfois, tu tends la main et effleures ma joue ou me fais un compliment sur la couleur de mes yeux. Comme tu le dis si joliment, il serait hypocrite, à nos âges ridés, de vanter mon teint ou lovale de mon visage.
Tu prétends que tu mempoisonnes la vie, que je mépuise à moccuper seule de la maison, à gérer tes médicaments et tes fréquents séjours à lhôpital. Mais jai du bonheur, oui, du bonheur, à moccuper dune vieille carne comme toi. Voilà que je me mets à parler avec tes mots ! Tu as gardé ta fierté et tiens à prendre ta douche et à aller aux toilettes sans mon aide, malgré leffort surhumain que cela te coûte. Pourtant, je brûlerais de me dévouer pour toi.
Lorsque tu mauras quittée, les mauvaises fées Vieillesse et Solitude seront mes gardiennes. Mais je naurai aucun regret. Car je ne peux imaginer une vie plus comblée que les 51 ans, 7 mois et 13 jours que jai partagés avec le fils de paysans auvergnats que mes parents traitaient tout bas de ploucs. Cette rébellion juvénile est lacte fondateur de ma vie.
À toi, à nul autre que toi,
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Marie
Véronique Baret
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* Le prix Diane thème: La Liberté
Prix spécial: Association Les 3 Lézards (France) Chacun des poètes en herbe remporte une BD"Une liberté" Léa (10 ans)
Ma liberté était comme une pierre précieuse
Ma liberté m'a fait larguer les amarres
Je pense à l'Amérique, à l'esclavage, j'ai un vertige."Ma liberté" Anne (10 ans)
J'étais emprisonnée
Puis je me suis échapée
De cette prison parfumée
Enfin libérée
Je sens le goût de la liberté
Enfin je peux rêver
Sur les chemins
Mes amis n'ont pas suivi
Et ils m'envient"La liberté de penser" Olivier (11 ans)
La liberté, la liberté
La liberté de penser
La liberté de penser
Comme la rose des vents
Qui voulais rire
Dans mon cur
Rempli de joie
La joie de penser
Qui se surpasse
Dans le vent des vents
C'est la liberté de penser
Oh oui ! La liberté de penser
Qui s'émerveille
Dans la joie, la joie
Oh oui la joie de penser
C'est cela la liberté !"Liberté" Émeline (9 ans)
Une liberté qui est un rayon de lune
Je te garderai ma rose.
Combien coûte la vie ou la liberté ?
Je pense qu'elle coûte un sourire.
Ensemble nous jetons les cendres
Je te donne tout mon amour.
Mais ne te cache pas
Tu as trahi ton pays
Maintenant nous sommes perdus."Vouloir mourir" Raphaël (8 ans)
Pourquoi
Tu m'as sauvé la vie ?
Moi qui...
Voulais mourir
Des démons, des squelettes vivants,
Statue vivante et créature
Pourtant ce sont mes amis
(enfin presque)
J'ai rencontré ce maudit chemin
Aller ! je veux la liberté."Ma liberté" Ludovic (12 ans)
Ma liberté est comme une aventure
Ce n'est pas une prison
Je me suis enfui en voiture
À la vitesse du son.
Je ne reste pas dans mon pays
Je veux aller sur la lune
C'est cela ma liberté
C'est d'aller où je veux.
La liberté a besoin de vitamines
Ce n'est pas une gamine
J'ai quitté mon domicile
J'ai quitté ma petite ville.
La liberté ne ment jamais
Ce n'est pas une simulatrice
Ce n'est pas une usurpatrice
Elle a gagné ma confiance.votre commentaire
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